Question complexe et largement étudiée par un nombre conséquent d’articles. Malheureusement, la réponse n’est pas si évidente, on serait tenté de simplement dire « ça dépend », car c’est la finalité. Une création de logo est unique et personnelle selon chaque besoin et chaque entreprise.
On peut noter le fameux cas de Nike, dont le logo, réalisé par une étudiante en graphisme, leur a coûté une trentaine de dollars, et à contrario le logo de Pôle Emploi aura coûté un demi-million d’euros. Certaines entreprises peuvent même dépenser des dizaines de millions pour leur logo (BP Company, l’ANPE, ANZ Groupe).
I – Coûts de base du graphiste
- Agence
En agence, les charges sont plus élevées. Étant donné que plusieurs employés y travaillent, le local doit être suffisamment grand pour les accueillir, ainsi que le matériel adéquat. Il en est de même pour le prix de l’électricité, les licences des logiciels, le matériel (bureaux, PC, tablettes, écrans, fauteuils, etc), forcément plus important. Les charges sociales et patronales sont également à prendre en compte.
A la différence des freelances, les graphistes sont salariés. A ce titre, ils bénéficient de congés payés et d’une assurance-paiement en cas d’incapacité de travailler.
- Freelance
Le graphiste auto-entrepreneur (ou freelance) a des besoins particuliers, assez similaires à ceux d’une agence, cependant il est seul à assumer plusieurs rôles, et les charges à payer sont mélangées avec les besoins personnels. Local (son lieu d’habitation), électricité, logiciels, PC, charges sociales, impôts et parfois TVA.
Il doit également prévoir une partie en cas de problème le poussant à faire une pause, ou bien à prendre des vacances. En effet, l’inconvénient majeur d’un freelance est qu’il n’est pas payé en cas d’arrêt maladie, de problème familial, de congé maternité/paternité, ou d’un besoin de vacances.
II – Type de client
Qu’il s’agisse d’un particulier, d’un auto-entrepreneur, d’un petit commerce ou d’une grande filiale, le travail sera identique. Seule la charge de travail pourra varier : une grande entreprise sera plus exigeante sur le moindre détail qu’un petit commerçant. La réelle différence se fera sur la portée et la diffusion de la création.
Un nouveau logo qui appartiendra à une entreprise dégageant des bénéfices colossaux aura énormément plus de visibilité qu’une petite boutique de ville. Le prix devra donc être proportionnel à la portée qu’offre le statut du client.
De même qu’une Fiat 500 coûte largement moins cher qu’une Bugatti Chiron, mais elle n’ira jamais à 420 km/h.
III – Les besoins
Le prix sera variable en fonction de la demande du client.
- S’il s’agit d’un logo seul, le prix sera d’abord fixé sur le premier critère : l’aspect.
- S’agit-il d’un logotype (uniquement avec une typographie), d’un pictogramme, d’une combinaison ?
- Doit-il être en noir et blanc, avec plusieurs couleurs, avec une seule couleur ?
- Le style doit-il être minimaliste, épuré, amusant, abstrait, original ?
- Quelle forme choisir pour représenter le mieux l’entreprise ?
S’il s’agit d’une charte graphique entière, le prix sera forcément plus élevé car il y aura plus d’éléments à traiter (la typographie, les couleurs, la mise en page, les déclinaisons, les supports de communication) en plus du logo.
Puis le second critère : les retours clients
Le graphiste précise au préalable le nombre d’aller-retours prévus de base dans le cadre de la création. Il s’agit d’un retour de la part du client pour donner son avis et effectuer des modifications. Dès que le nombre de retours est dépassé, le graphiste peut (ou non) ajuster le prix final avec un forfait de modifications supplémentaires, en prévenant le client. Une erreur entièrement de la part du graphiste ne compte pas comme un retour.
IV – Prix moyen
Le tarif journalier moyen d’un graphiste en France est d’environ 390€, et environ 410€ à Paris. Pour mieux comprendre le tarif d’un graphiste, lire cet article.